Ma colocation
Bon, j'ai pas encore de photos, et puis j'y suis resté que 3 jours, alors disons que c'est un article pour patienter.
Comble de l'ironie pour un Français, j'habite dans la Sedanstraße, soit la rue de Sedan, ce qui m'oblige à endurer tous les jours l'humiliation des défaites que notre chère France a connues dans cette ville porte-malheur (et oui, Martinsons y vit, quand même ! ). Ma piaule est dans les combles et je dois donc me pencher (déjà que je suis pas grand ! ) pour accèder à une partie de la pièce. J'ai une magnifique poutre en plein milieu, qui doit être bien dangereuse quand on a trop fait la fête. C'est censé être raisonnablement grand, mais du fait de ce toit qui tombe de tout côté, ça fait un peu exigu. J'ai une petite fenêtre qui donne côté jardin avec un bureau juste dessous. On s'imagine facilement le poète romantique qui attend l'inspiration en se réchauffant doucement sous les rayons du soleil levant, un matin de printemps. Mais ce n'est pas encore le printemps et je n'aurai pas trop l'occasion d'ouvrir la fenêtre quand je serai présent, vu le froid qui arrive. Les communs sont très propres, mais la cuisine est vraiment étroite et seule une personne à la fois peut faire la cuisine. De même, pour la vaisselle. Ce qui est dommage, c'est qu'on n'a pas de salle pour pouvoir se retrouver entre nous. Pour l'instant, on squatte souvent chez Joanna, parce qu'elle a la plus grande chambre.
Mes colocs :
Joanna, Polonaise, étudiante en architecture. Je sais plus quel âge, mais plus âgée que moi. Elle étudiait à Gdansk (Dantzig) (pardon aux familles polonaises pour l'orthographe et tout ça....). Elle a fait 16 heures de voiture pour arriver à Aachen et a dormi 2 jours dedans, le temps de trouver un appartement. En Pologne, après une substitution, on doit quand même revenir faire sa dernière année dans son université d'origine. La vie est dure parfois.
Léa, Française... enfin Allemande vivant en France. Elle habite à Montpellier mais elle étudie à l'INSA de Rennes. Elle est en Maschinenbau (génie mécanique), comme moi. Seulement, il me semble qu'elle est seulement en 2ème année de la prépa intégrée de l'INSA, mais je me trompe peut-être. En tout cas, elle n'est pas au-delà de la 3ème année, ce qui est vraiment une exception pour les Erasmus, qui sont tous plus ou moins en fin d'étude. Elle va donc devoir se taper plein de cours généraux et théoriques (thermo de base, ... ), pour pouvoir raccrocher à son cursus l'année prochaine. La vie est dure parfois.
Mise au point à la T-Bag : les personnes susceptibles de lire ce blog savent le français (y compris parmi mes colocs), c'est d'ailleurs pour ça qu'elles viennent sur un blog écrit en français (enfin, c'est ce que je crois). Alors, évitez toute remarque désobligeante. Et si vous pouvez pas vous en passer, bah dites la moi sur MSN. Je serai très heureux de retrouver le jaune de foie gras du Midi.